Le journalisme post-industriel échappera-t-il à la médiocrité?

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Une étude de la Columbia School of Journalism prédit que l’industrie de la presse (traditionnelle et en ligne) de demain verra… la qualité de l’information baisser, avant qu’un nouveau modèle qualitatif et pérenne ne voie le jour.

L’étude du Tow Center for Digital Journalism prédit entre autres :

  • l’incapacité à se transformer et la disparition en masse de la presse traditionnelle, notamment liée aux fait que les « lecteurs » sont aussi devenus « producteurs » et « éditeurs »
  • l’échec des stratégies de « paywall » des éditeurs de contenus journalistiques digitaux, remplacées par des « memberships »
  • l’automatisation de la collecte de l’information locale
  • la quasi-disparition des journalistes, liée à leur tendance à ne traiter qu’un nombre limité de sources connues, au lieu d' »agréger, filtrer et hiérarchiser des sources multiples et multicanaux ».

Sans doute un peu réductrice dans sa vision, l’étude conclut heureusement à la permanence d’une « prime à la qualité », seul espoir de survie du journaliste qui verrait sa valeur ajoutée déplacée dans une chaîne de production automatisée « from the bottom up » !

S’il est vrai que l’information devient multicanal et que les sources (particulièrement sur l’information locale) se diversifient, l’information reste aussi un métier d’expertise, de carnet d’adresses et de confiance. Sinon, gare à la manipulation digitale de la part de contacts… qu’on ne connaît ni ne vérifie !